Sur le planning de la prochaine Fashion Week à New York, les maisons fidèles côtoient pour la première fois toute une vague de nouveaux entrants venus d’ailleurs. Quelques absentes de marque tentent un retour sous les projecteurs, tandis que certains noms familiers désertent Manhattan pour d’autres capitales. Fait rare : le calendrier a été publié à l’avance, intégrant de jeunes labels qui viennent bousculer les grandes enseignes. Résultat, la saison s’annonce aussi variée que disputée et oblige tous les professionnels à revoir leur organisation. Les défilés s’éparpillent sur plusieurs sites, parfois déployés à l’écart des sentiers connus. Logisticiens et passionnés doivent s’adapter, faute de quoi l’accès risque d’être compromis.
New York Fashion Week septembre 2025 : ce qu’il faut savoir sur le calendrier, les lieux et l’accès
Pas question de temporiser cette année. La Fashion Week de septembre à New York démarre tambour battant et imprime son rythme à tout l’écosystème mode. Tandis que Paris, Milan et Londres peaufinent leurs sélections, New York lance les hostilités avec une programmation compacte, à peine le temps pour les équipes de refermer leur valise avant de filer à Londres. L’effervescence se lit dans la cadence effrénée des shows, chacun luttant pour sa parcelle de lumière sur le runway.
Le calendrier, validé par le Council of Fashion Designers of America, s’étale sur huit jours, du 5 au 12 septembre 2025. Les ténors ouvrent le bal dès l’aube, puis la relève s’installe à la suite, bien décidée à imposer ses codes. Les adresses se multiplient : certains défilés s’installent dans des lieux chargés d’histoire, d’autres préfèrent le brut d’un loft ou l’énergie d’une friche industrielle. La conséquence ? Chaque show cultive sa propre empreinte, tant sur le plan visuel que scénographique.
Pour baliser un peu cette diversité, voici les principaux sites sur lesquels la saison se joue :
- Spring Studios : véritable carrefour de la profession, incontournable pour ceux qui veulent saisir l’air du temps.
- Pier 59 et Brooklyn Navy Yard : nouveaux terrains de jeu pour des mises en scène immersives qui défient les conventions.
- Galeries privées et rooftops confidentiels : la mode s’infiltre partout, explorant chaque quartier pour façonner sa narration.
L’entrée demeure réservée à quelques privilégiés : invitations nominatives, passages filtrés par QR code, contrôles méticuleux. Quelques défilés s’ouvrent toutefois au public via des retransmissions en direct, de quoi permettre au plus grand nombre de goûter à l’intensité de cette semaine où New York dialogue sans relâche avec Paris, Milan ou Londres. Influenceurs, attachés de presse, jeunes stylistes rêvant d’une percée se heurtent à l’incertitude de l’accès, alors que la ville retient son souffle à chaque annonce de dernière minute.
Quelles maisons et créateurs marqueront cette édition ? La liste complète des marques présentes
L’atmosphère promet d’être électrique, prise entre le retour de figures emblématiques et la montée de talents impatients d’en découdre. Sur scène : des institutions, des revenants très attendus, et une vague de créateurs qui dynamitent le calendrier à coup de partis pris radicaux.
Impossible de passer à côté de Calvin Klein. Sa direction artistique, scrutée depuis l’ère Raf Simons, continue de faire parler dans toute l’industrie. D’autres, comme Coach, Tom Ford, Michael Kors ou Tory Burch, naviguent entre héritage américain et tentatives d’innovation. Ce fragile équilibre, oscillant entre tradition et rupture, façonne l’identité même de la saison new-yorkaise.
Pour saisir les contours de cette nouvelle scène, on peut retenir quelques acteurs majeurs au sein de la programmation :
- Proenza Schouler
- Marc Jacobs
- Gabriela Hearst
- Rodarte
- Brandon Maxwell
- Area
- Eckhaus Latta
La jeune génération s’invite sans complexe. Peter Do poursuit son ascension fulgurante, tandis que LaQuan Smith et Luar réinventent à leur façon l’esprit couture made in NYC. À noter, le choix de Gucci, Chanel ou Balenciaga de miser sur Milan ou Paris pour leurs présentations couture, délaissant délibérément la scène new-yorkaise cette saison.
Le line-up publié par le CFDA reflète ce cocktail d’attachement et d’ouverture : indépendants cultes, retours en force, outsiders venus d’horizons variés, tous contribuent à écrire un nouveau chapitre. On sent poindre une saison de transmission, mais aussi d’envies de rupture, portée par une énergie collective bien palpable.
Tendances attendues, moments forts et conseils pour vivre l’expérience mode à New York
Certains indices ne trompent pas : cette édition new-yorkaise s’annonce marquée par des contrastes assumés, où se croisent l’énergie urbaine et les clins d’œil au patrimoine américain revisité. Sur les podiums, le sportswear se métamorphose, flirtant avec les volumes XXL et les matériaux inattendus. La signature new-yorkaise ne se résume plus à la seule audace : désormais, le détail bien pensé, la coupe précise et l’art de revisiter les classiques font la différence. Les accessoires, eux, prennent une autre dimension : sacs multifonctions, sneakers travaillées, chaque détail compte.
Les réseaux sociaux s’imposent comme caisse de résonance : un look capté en backstage, un direct TikTok ou une story Instagram, et la tendance s’envole. Il faut garder l’œil alerte pour saisir l’énergie des jeunes créateurs et ne pas passer à côté des aftershows. Les pop-up stores et installations dans Brooklyn ou le Lower East Side ajoutent leur lot de surprises à l’expérience. La communauté mode, plus diverse que jamais, se retrouve portée par cette dynamique collective.
Quelques grandes tendances se dessinent déjà, que voici :
- Des défilés qui s’approprient la ville, des toits aux rues, confirmant un ancrage urbain désormais incontournable.
- Des collaborations inattendues entre maisons et artistes visuels, révélant le bouillonnement créatif local.
- Une poussée d’engagement, avec des collections qui questionnent la représentation et le rôle de la mode dans la société d’aujourd’hui.
Assister à la Fashion Week à New York, ce n’est pas juste prendre place devant un podium. L’énergie se capte ailleurs : dans une galerie confidentielle, lors d’un happening éphémère, ou au détour d’une vitrine pop-up à Soho. La ville transforme chaque espace en laboratoire créatif, prête à faire surgir, derrière une porte dérobée ou sur un trottoir inattendu, la révélation dont tout le monde parlera le lendemain.


